Un cadre plus strict pour les découverts bancaires en 2026 : ce qu’il faut savoir

Mise à jour le 02/12/2025

Depuis la fin 2025, une réforme majeure s’apprête à bouleverser les règles du découvert bancaire en France. À partir du 20 novembre 2026, les découverts même modestes seront soumis à un cadre plus rigoureux, aligné sur le régime des crédits à la consommation.

Cette réforme ne signifie pas la fin des découverts autorisés, mais elle introduit de nouvelles contraintes : analyse obligatoire de la solvabilité, transparence sur les coûts, information claire avant accord.

Pour les usagers foyers modestes, travailleurs au budget serré, utilisateurs réguliers du découvert c’est un signal, il faut anticiper différemment sa gestion financière.

Voici ce qu’il faut savoir, ce qui change… et ce à quoi il faut se préparer.


Un cadre plus strict pour les découverts bancaires en 2026 : ce qu’il faut savoir

Pourquoi ce changement ?

Le contexte européen a évolué : la directive européenne 2023/2225 appelée « CCD2 » a été adoptée le 18 octobre 2023. Elle vise à harmoniser le cadre du crédit à la consommation dans tous les États membres, en encadrant de façon stricte toute forme de crédit, y compris les découverts bancaires.

En France, l'ordonnance transposant la directive a été publiée début septembre 2025. Ce texte impose que toutes nouvelles autorisations de découvert quelle que soit leur durée ou leur montant fassent l’objet d’une analyse formelle de la solvabilité, d’une information claire sur le coût total (TAEG, agios, frais), et d’un accord explicite du client.

Le but : limiter les excès, accroître la transparence, réduire les risques de surendettement. Face à l’inflation, à l’augmentation des dépenses et à la précarité de certains foyers, le législateur entend éviter que le découvert devienne une source continue de dette.


Qu’est-ce qui va changer concrètement ?

• Découverts de moins de 200 € ou de courte durée

Actuellement, un découvert ponctuel de faible montant peut être autorisé sans formalité, en “tolérance ponctuelle”. À partir du 20 novembre 2026, même ces petits découverts tomberont sous le régime du crédit à la consommation : analyse de solvabilité, informations précontractuelles, mention du coût total, comme pour un prêt classique.

• Fin de l’autorisation automatique dans certains cas

Les banques ne pourront plus accorder automatiquement un découvert. Une demande expresse, avec un accord formel et individualisé, sera désormais nécessaire.

• Transparence des coûts

Prélèvements d’agios, frais de dépassement, TAEG et conditions de remboursement devront être clairement expliqués, comme pour tout crédit. Le client devra être informé avant signature de l’accord.

• Vérification de la solvabilité

Les banques devront évaluer la capacité du client à rembourser : revenus, charges, passifs, antécédents bancaires, etc. Cela signifie qu’un foyer modeste ou déjà fragilisé pourrait se voir refuser un découvert même faible.


Pour qui ces changements vont-ils peser le plus ?

  1. Ménages modestes : ceux qui utilisent le découvert comme “coussin” financier mensuel risquent de ne plus y avoir accès ou de devoir justifier d’un revenu stable.
  2. Personnes en situation précaire ou instable (intermittents, freelances, jeunes) : la régularité des revenus étant un critère, elles risquent des refus ou des autorisations très limitées.
  3. Étudiants, jeunes actifs, étudiants étrangers : le découvert ne pourra plus servir de “sécurité de trésorerie” sans revenus fixes.
  4. Personnes habituées à des découverts fréquents : même un petit découvert ponctuel pourrait nécessiter un accord préalable.


Ce qui ne change pas ou ce qui reste possible

Malgré ces restrictions, le découvert n’est pas interdit. Il reste possible mais encadré. Les découverts accordés avant l’entrée en vigueur de la réforme restent valables, et les banques peuvent toujours proposer des facilités de caisse, sous conditions.

De plus, la réforme ne change pas les règles existantes sur les découverts importants ou de longue durée ces derniers étaient déjà soumis à des contrôles de solvabilité. Ce qui change, c’est la généralisation du contrôle, même pour les petits découverts.

En clair : le découvert reste possible, mais sa facilité d’accès est fortement réduite.


Comment anticiper la réforme dès maintenant ?

Si vous voulez limiter l’impact de ces changements sur votre budget, voici quelques conseils pratiques :

  1. Ne comptez pas sur le découvert comme solution récurrente. Pensez à budgétiser vos dépenses ou à anticiper des imprévus.
  2. Gardez un solde bancaire positif pour éviter d’être dépendant d’une autorisation de découvert.
  3. Si vous avez un découvert autorisé avant 2026, vérifiez votre convention de compte il pourrait être maintenu, mais mieux vaut être informé.
  4. Comparez les offres bancaires : certaines banques pourraient adapter leurs services pour proposer des crédits de trésorerie alternatifs (prêt personnel, autorisation temporaire, etc.).
  5. Attention aux alertes surendettement : le découvert devient un crédit comme un autre des frais élevés ou un usage mal contrôlé peuvent entraîner des dettes durables.
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Ce que cela change pour les comptes bancaires, l’ouverture et la mobilité

Pour un visiteur de votre site souvent un exilé, un étranger, un digital nomad, un travailleur en mobilité cette réforme a un impact concret.

  1. L’ouverture d’un compte reste possible, mais l’accès au découvert sera désormais plus restreint.
  2. Si vous dépendez d’un découvert ponctuel pour gérer un budget irrégulier, il faudra anticiper différemment (épargne de sécurité, petite réserve, carte prépayée, etc.).
  3. Les banques en ligne, souvent plus réactives, devront néanmoins vérifier la capacité de remboursement avant d’accorder un découvert.
  4. Pour un expatrié ou un étudiant, il faudra peut-être envisager d’autres solutions de trésorerie (carte prépayée, crédit à la demande, etc.) plutôt que le découvert automatique.


Un tournant en 2026, mais pas la fin du découvert

La réforme en cours n’interdit pas les découverts bancaires, mais elle marque la fin du découvert automatique sans contrôle.

À partir du 20 novembre 2026, les découverts, même modestes seront assimilés à des crédits à la consommation : obligation d’évaluation de solvabilité, formalisation du contrat, transparence sur les coûts.

Pour les banques, c’est un durcissement des règles. Pour les clients, c’est un appel à plus de prudence, de prévoyance et de gestion budgétaire. Si vous pensez ouvrir un compte bientôt ou changer de banque, c’est le moment de revoir vos conditions, de comparer les offres et de vous poser la bonne question : avez-vous vraiment besoin d’un découvert, ou pouvez-vous anticiper autrement ?

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